Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Aventures littéraires et autres péripéties autour des livres
12 janvier 2011

Melissa de la CRUZ - Les Sang Bleu

Sangs_Bleus

Qui a dit que les Vampires étaient passés de mode ? Qui a dit que le genre était éculé, que tout avait été tenté, écrit, imaginé ? Qui a dit que la littérature consacrée à ces créatures aux dents longues était un genre galvaudé ? Qui a dit « de couverture évoquant les vampires plus jamais je ne saisirai » ? Certainement pas moi. D’ailleurs, les « Vampire de Manhattan » s’intitule en réalité « Blue bloods ». Les Sang Bleu. Car s’il est ici question de vampires c’est simplement pour détruire le mythe, dévoiler au lecteur que, finalement, il ne s’agit que d’un fantasme transmis aux simples humains que nous sommes, les « sangs rouges », pour dissimuler une vérité bien plus incroyable.

Les Quatre Cent, ces anges déchus du Paradis pour avoir osé se rebeller contre Dieu, sont parmi nous. Depuis des millénaires, ils vivent au milieu des humains au rythme de leurs cycles, une vie chaque fois nouvelle mais à travers laquelle ils accèdent aux souvenirs de leurs vies passées. Car les Sang Bleu sont immortels. Naissant dans chaque cycle sous une nouvelle identité, ils forment une caste, une dynastie parfois comme celle des Van Alen. Cette immortalité, ils la doivent à la nature de leur sang, ce sang qu’au terme d’un cycle un de leurs semblables doit recueillir pour pouvoir ensuite être rappelé dans une nouvelle vie. La seule façon de détruire l’un des Quatre Cent, c’est de détruire… son sang, le précieux Sangre Azul, le sang de la vie, celui qui porte les souvenirs, qui véhicule le savoir accumulé au cours des siècles.

Mais qu’ont retenu ces anges déchus au cours des décennies passées ? Qu’ont-ils voulu oublier plutôt ? Focalisés sur l’empire financier qu’ils ont bâti à travers le temps, ils ont préféré ne pas se rappeler, ne plus voir la menace qu’ils avaient si vaillamment combattu des siècles plus tôt à Rome, comme si elle avait disparu à jamais. Mais « ils » sont de retour et les victimes se succèdent. Et pendant que la terrible Mimi Force se complet dans les préparatifs des derniers évènements mondains, Theodora Van Alen entreprend de respecter les souhaits de sa grand-mère Cordelia et se rend, accompagné de son intermédiaire humain, Oliver Hazard-Perry, à Venise, sur les traces de Lawrence, son grand-père exilé depuis désormais bien trop longtemps…

Car lui seul peut les aider à lutter contre les Sang d’Argent, ces traîtres qui ont choisi de se nourrir, non pas sur des familiers humains comme le veut l’usage et la tradition selon des rites bien précis (le Caerimonia osculor) mais sur leurs propres frères, les transformant ainsi en créatures maléfiques ou les privant définitivement de la vie en les vidant totalement de leur sang. Toutefois, lorsqu’un Sang d’Argent absorbe le sang d’un Sang Bleu, les souvenirs de ce dernier continuent d’exister dans l’enveloppe de son meurtrier, conduisant celui-ci à la folie, les voix de chacune de ses victimes emplissant son esprit de leur écho.

Tandis que Theodora apprivoise sa nouvelle nature, les évènements s’accélèrent autour d’elle. Les mystères se multiplient et alors que certaines questions trouvent déjà des réponses, d’autres font surface. Qui sont les Sang d’Argent ? Qui sont les traîtres à leur rang ? Et plus important, qui a pratiqué l’Incatation Demonata, provoquant ainsi la mort de la Sentinelle en chef ? Theodora parviendra t’elle à identifier le mystérieux garçon masqué par qui elle s’est laissé embrasser ? N’y a-t-il vraiment qu’un pas entre l’amour et l’amitié ?

Melissa de la Cruz marque encore des points avec ce second volume ! Loin de l’image futile sur laquelle l’éditeur français a choisi de mettre l’accent, je découvre et dévore, une série riche, complexe et travaillée. Et j’aime ça ;-) Pour la peine, mon avis sur le tome 3 arrive très bientôt !

Mon billet déjà enthousiaste sur le tome 1 ici.

Publicité
Commentaires
D
Bonne semaine, merci pour cette critique, Pascal, journaliste.
C
La nouvelle bannière est très belle :)
C
Je ne suis pas trop bit-lit, mais cette série à de bonnes critiques, je me laisserai peut être tenter à l'occasion.
Aventures littéraires et autres péripéties autour des livres
Publicité
Publicité