True Blood T7 - La conspiration
Les tomes des aventures de Sookie Stackehouse se suivent et se ressemblent… tout en étant différents. Bah oui, où serait l’intérêt de poursuivre la lecture de la série de Charlaine Harris sinon ? Le don de la jolie serveuse devient décidément indispensable aux vampires et ses services sont de nouveau sollicités… par la Reine de Louisiane. Cette dernière, dont l’influence souffre à la fois du cyclone Katrina qui a dévasté son fief de la Nouvelle-Orléans et du décès de son mari, le Roi de l’Arkansas, doit se présenter devant ses pairs à la fois à la recherche de soutien et dans l’attente d’être jugée des faits qui lui sont reprochés. L’occasion lui en est donnée par la convention de Rhodes, sur les bords du lac Michigan. Bien évidemment, Sookie fait partie de la délégation de Louisiane, aux côtés de Pam, Bill et Eric.
Avant tout, je dois dire que ce nouveau tome m’a donné mal à la tête. Il y a tant de personnages et d’intrigues politiques que j’avais du mal à suivre. Les amours de Sookie non plus ne sont pas simples à suivre. Car si la belle sort désormais avec Quinn, séduisant tigre-garou de son état, il serait pourtant bien délicat de dire si oui ou non elle en est amoureuse. Il faut dire que, si depuis le début de cette série, la blonde héroïne ne brille pas par la vivacité de ses neurones, son cœur (à ne pas confondre avec sa libido) a l’air tout aussi mollasson. Aucun sentiment, aucune émotion ne semble l’animer. Et lorsque c’est le cas, l’auteur esquive la révélation par une pirouette grossière (Sookie est trop fatiguée pour penser à ça, ou bien elle a mal à la tête, ou bien elle est trop occupée à sauver ses fesses, ou bien elle préfère se réfugier derrière ses a priori…). Donc disais-je, elle sort maintenant avec Quinn, même si cela ne l’empêche pas, involontairement soit, de se rapprocher un peu plus d’Eric.
Il ne vous aura pas échappé, j’en suis sûre, que le vampire viking est sans aucun conteste mon personnage préféré. Cruel, égocentrique, manipulateur, il dévoile aussi une autre facette de sa fascinante personnalité. A la fois en retrait, il apparaît également comme plus sensible, tiraillé entre ses intérêts politico-financiers et des sentiments dont la véritable nature n’est pourtant pas exposée avec une absolue clarté. Non, les sentiments semblent décidément ne jamais devoir remonter à la surface sous la plume de Charlaine Harris. Et c’est bien dommage car l’intrigue gagnerait en intérêt. Ou bien est-ce parce que je suis en manque de romance ? Résultat des courses, si Eric reste mon chouchou, cette girouette de Sookie commence en revanche à me taper sérieusement sur le système. Quant à Bill, il se contente, depuis un certain temps déjà, d’un rôle de potiche qui, ma foi, lui va à ravir !
Ce tome ne tranche donc aucunement sur ses prédécesseurs. Il ne brille ni par son intrigue, ni par la qualité de son écriture et, à ce titre, respecte parfaitement la lignée des tomes précédents ! Peut-être que je commence à me lasser ? Peut-être que j’attends un peu plus de maturité de la part des personnages ? N’allez pas croire que je fais la fine bouche ou que je boude mon plaisir mais en bit-lit comme ailleurs, on peut espérer un peu plus de style, de rythme, d’humour et d’émotion. Or ici, tout cela commence à faire trop cruellement défaut. Ce qui est bien dommage pour une série qui compte déjà plus d’une dizaine de tomes ! Néanmoins, que ce soit par masochisme, curiosité malsaine ou naïf espoir, je lirai sans aucun doute la suite. Parce que c’est reposant, léger et que ça met le cerveau au repos. Et ce n’est pas Sookie qui dira le contraire.
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