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Aventures littéraires et autres péripéties autour des livres
16 octobre 2010

Maureen JOHNSON - Treize petites enveloppes bleues

Treize_petites_enveloppes_bleues

Une tante en cavale, treize petites enveloppes bleues à ouvrir dans un ordre prédéterminé et voici Ginny, jeune américaine de 17 ans, plongée dans un véritable voyage initiatique à travers l’Europe. Elle part ainsi, avec le strict minimum en poche si ce n’est les recommandations de son originale de tante, à la découverte d’un continent inconnu, partagée entre l’angoisse et l’excitation, obligée de se débrouiller, d’affronter des situations inédites et d’aller à la rencontre des gens : une sorte d’apprentissage de la vie en mode accéléré.

Tout d’abord, permettez-moi un conseil : ne lisez pas la quatrième de couverture ! Pour ma part, je ne l’ai pas fait et grand bien m’en a pris car l’auteur ne donne pas toutes les informations dès le départ (à l’inverse de cet idiot d’éditeur !). Puis mettez-vous dans la peau de Ginny, adolescente pas sûre d’elle qui, d’un seul coup, se retrouve confrontée au monde avec, pour seule défense, son propre courage. A présent, imaginez sa tante, Peg, artiste un peu fofolle, 35 ans et la bougeotte, cumulant les petits boulots puis plaquant tout sans donner de nouvelles. Il n’est pas difficile de concevoir l’admiration que Ginny lui vouait. Et si l’on suit le chemin de Ginny, c’est vers Peg que nous entraîne l’auteur en fin de compte, vers cette femme si peu conventionnelle, si extravagante et pétillante qu’elle emporte l’adhésion tout comme elle suscite l’agacement. Et c’est vers elle que se dirige Ginny également, pour comprendre, trouver les réponses à de longs mois de silence, des réponses contenues dans 13 petites enveloppes bleues qu’elle n’aura le droit de lire qu’une fois parvenue à l’endroit indiqué et qu’une fois le défi imposé par Peg réalisé…

Voilà un gentil roman qui nous parle d’un début et d’une fin, d’amour et de regret, du temps qui passe et du temps perdu, du passé et de l’avenir. En livrant une partie d’elle-même à Ginny, Peg lui montre la voie et se confie sur ses erreurs. Elle est comme un professeur de vie, donnant des exercices et récompensant son élève, elle est un guide spirituel. Mais elle est une tante surtout, une femme qui n’a pas eu d’enfant mais qui prodigue son amour à sa nièce comme si elle était sa fille, à qui elle confie sa mémoire. Je dois avouer que, dans ces circonstances, le personnage de Ginny m’a fort peu intéressée. Car c’est bien vers Peg qu’allait ma curiosité, vers le contenu de ces fameuses petites enveloppes bleues dont j’espérais tant qu’il nous ferait mieux la connaître.

Finalement, je garde un souvenir assez flou de ce roman, une lecture sans saveur, assez fade. C’est mignon soit. Il y est question de perte mais peu de douleur. C’est aseptisé. Dommage, j’aurais aimé plus de force, plus de conviction, plus de larmes peut-être… Mais c’est en demi-teinte, ni joyeux ni vraiment triste, comme un goût de regret.

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