Dan Brown suscite toujours des réactions épidermiques. Est-ce son phénoménal succès commercial qui engendre de telles extrémités ? Lors de la sortie du « Da Vinci Code », son livre avait fait l’objet d’une polémique sur les fondements de l’Eglise. Par le biais d’un roman extrêmement bien ficelé et documenté, il était parvenu à attiser les foudres du clergé. Mais sur la blogosphère, il était loin de faire l’unanimité.

Dan Brown agace. Il en fait trop, s’empare de sujets historiques pour mettre à mal la conception que nous avons de certains faits. Le style n’est ni mauvais, ni bon, juste absent. L’intrigue toujours haletante et les rebondissements incessants. Chaque ouvrage se termine sur une révélation, que certains jugeront même à la limite du grotesque…

Mais avec moi, ça marche. Dan Brown, j’aime. C’est efficace, bien construit (trop bien ?), même si on pourrait effectivement lui reprocher d’employer chaque fois la même recette. Mais force est de constater que cette recette, elle fonctionne. Enfin, la plupart du temps…

Dans le « Symbole Perdu », Robert Langdon, le spécialiste en symbologie de Harvard qu’on ne présente plus, est appelé en urgence pour remplacer au pied levé l’oratrice initialement chargée d’assurer le discours de présentation du gala annuel du Smithsonian, institut et musée dirigé par son ami et mentor, Peter Solomon. Robert se rend donc à Washington à bord du jet privé que son fortuné ami a mis à sa disposition. Commence alors une course effrénée à travers la capitale américaine, à la recherche d’un secret farouchement gardé depuis des siècles par des générations de francs-maçons…

Comme dans le « Da Vinci Code » et « Anges et Démons », Langdon arpente à nouveau une des grandes villes occidentales pour révéler les secrets contenus dans son histoire et dans sa pierre. Après Paris et Rome, il nous livre donc une véritable visite touristique de Washington et faire la part belle à l’interprétation des symboles. Le récit est donc ponctué d’explications et de références historiques, artistiques et architecturales, qui m’ont pour ma part beaucoup intéressée. On serait presque tenté d’effectuer sa lecture avec Wikipédia à porter de main pour vérifier et approfondir les innombrables informations dont l’auteur nous abreuve. L’intrigue et les différents rebondissements m’ont quant à eux, particulièrement tenue en haleine.

Bien sûr, il a quelques bémols. Les personnages sont tout DanBrownien : tout entiers au service de l’action mais finalement bien creux, et ce malgré leurs titres universitaires. Même le méchant Mal’Akh manque cruellement de surface. Quant à son identité révélée à la fin, elle m’a semblée très vite évidente. Et c’est d’autant plus dommage, qu’en général j’aime me faire balader par les auteurs. Je n’ai pas non plus été convaincue par les raisons qui l’ont poussé à en arriver là. Tout ça manque singulièrement de psychologie…

Toutefois, je reconnais que le Symbole Perdu est une lecture que j’ai beaucoup appréciée, divertissante, prenante et répondant parfaitement à mes attentes. Du Dan Brown, ni plus ni moins.

Marie n'a pas aimé du tout (mais alors, pas du tout!), Neph a apprécié sa lecture sans être convaincue à 100%, Theoma n'a pas aimé mais ne clouera pas Dan Brown au pilori pour autant, quant à Lilibook, le suspens l'a maintenue en haleine jusqu'à la fin.

Le Symbole Perdu - Dan Brown

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