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Aventures littéraires et autres péripéties autour des livres
3 novembre 2009

La conjuration des importants

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Je ne sais pas pour vous mais mes choix de lecture n’obéissent à aucun critère rationnel. Ils font le plus souvent écho à mes envies du moment, mes humeurs et aussi au hasard. Si il m’arrive d’acheter un livre sur les conseils de quelqu’un, le plus souvent je me laisse guider par un titre évocateur, une belle couverture, le thème développé ou encore le nom de l’auteur si ce dernier m’est connu.

Ainsi, le livre dont je vais vous parler est une découverte tout à fait digne de ce que je viens de vous décrire. Trouvé au rayon des romans policiers, j’ai tout d’abord été séduite par la couverture. Ou plutôt devrais-je dire les couvertures car il s’agit d’une série. Chaque tome présente en effet, la reproduction d’un tableau, en l’occurrence ici un morceau du « Chancelier Séguier » peint par Charles Le Brun au 17ème siècle. Cette couverture ainsi que le rayon où se situait l’ouvrage laissait présager un roman historico-policier. Voilà ce à quoi justement j’aspirais !

Le titre a ensuite attiré mon attention : « La conjuration des importants ». Il serait donc question de complot. Je jette ensuite un œil à la quatrième de couverture (que je ne lis en général pas jusqu’au bout de peur d’en savoir trop avant de débuter ma lecture) et j’apprends que le héros appartient à la profession des notaires. Or, il se trouve que c’est là le métier de mon cher et tendre ! Vous savez maintenant comment ce livre est arrivé entre mes mains.

Et s’il une chose qui se vérifie, c’est bien que le hasard fait bien les choses. J’avais à peine entamé ma lecture que La liseuse annonçait sur son blog la sortie en novembre 2009 d'une réédition ("Marius Granet et le trésor du palais comtal") et en février 2010 d'une nouvelle série inédite ("les enquêtes et les chevauchées de Guilhem d’Ussel, le chevalier troubadour") de cet auteur, Jean d’Aillon, que je venais tout juste de découvrir avec plaisir.

Pourtant ma lecture de « La conjuration des importants » commençait plutôt mal. Ayant oublié mon exemplaire de « L’ombre du vent », dans la lecture duquel j’étais alors plongée, et ayant un long trajet en train à endurer, il me fallait absolument lire quelque chose. Après avoir pesté pour cet oubli et m’être morigénée moi-même pendant plusieurs minutes, je me suis rappelé que j’avais eu la bonne idée de prendre un livre de secours !

J’ai donc débuté ma lecture par dépit ! Aussi, c’est peut-être la raison pour laquelle, la mise en place de l’intrigue ainsi que la présentation des personnages m’ont semblé un peu fastidieuses. Il m’a donc fallu un certain temps pour rentrer tout à fait dans l’intrigue. Mais une fois fait, j’étais tout à fait captivée !

Après tant de digression, je me rends compte que je ne vous ai toujours pas raconté de quoi ça parle ! Louis Fronsac, jeune notaire qui vient tout juste d’être fait chevalier, lui valant ainsi le titre de Chevalier de Mercy du nom de la propriété qui vient de lui être attribuée, est sollicité par un de ses amis, Gaston de Tilly, lui-même nouveau commissaire de police de la paroisse de Saint Germain l’Auxerrois, pour résoudre une enquête épineuse. Un de ses collègues, Babin de Fontenay, commissaire de Saint Avoye, vient d’être retrouvé mort, lâchement assassiné dans son bureau, où il a  été découvert, le crâne éclaté, la porte fermée de l’intérieur, un carreau cassé mais sans aucune trace de projectile. Quel est donc ce mystère ? Par quel procédé ingénieux le commissaire a-t-il pu être assassiné sans que sa famille, présente dans la pièce d’à côté, n’entende quoi que ce soit, sans qu’aucune trace d’infraction ne soit identifiée et encore moins d’arme du crime ni même de balle retrouvées ? Mais plus grave encore, cet assassinat a-t-il un lien avec les enquêtes sur lesquelles Babin de Fontenay travaillait ? Et si oui, laquelle ?

Les deux amis, Gaston de Tilly et Louis Fronsac, reprennent donc à leur compte les enquêtes du commissaire assassiné, des enquêtes qui vont les conduire sur la trace d’un meutrier sans scrupule mais également au cœur d’un vaste complot pour l’octroi du pouvoir royal.

Louons tout d’abord l’intrigue, qui je dois le dire, a su me tenir en haleine. En cela, il s’agit bien d’un polarintrigue policière et manœuvres politiques se trouvent inextricablement liées. Mais en outre tout cela se déroule durant l’année 1642-1643, et l’auteur, à travers le récit, parvient à nous livrer un véritable cours d’Histoire, que ce soit sur la ville de Paris, la condition paysanne, l’organisation de la justice, la hiérarchie policière, les intrigues de palais, la valeur monétaire, la généalogie des grands noms de la noblesse et d’autres choses encore. Jean d’Aillon confère ainsi à son roman une véritable épaisseur historique. Si certains passages explicatifs s’en trouvent ainsi parfois longuets, je dois dire que cela ne m’a gênée, bien au contraire. En revanche, mes lacunes culturelles et historiques m’ont alors sauté au visage et je n’étais pas loin d’attraper mes vieux manuels d’histoire pour mieux comprendre le contexte et le détail de certains passages.

Vous aurez donc compris que j’ai été totalement séduite par ce jeune notaire enquêteur. Au passage, cela m’a donné envie de revisiter certains quartiers de Paris et au gré de nos ballades, mon Chéri et moi avons enfin poussé la porte de l’église de Saint Germain de l’Auxerrois, où j’avoue que jusqu’alors, je n’avais jamais mis les pieds ! Je poursuivrais donc avec plaisir la lecture de cette série qui s’annonce pour moi source de plaisir et d’enseignement.

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Commentaires
I
@ Loulou : il me tarde d'en lire d'autres de cet auteur, mais je crois que je vais attendre que ma PAL diminue un peu...
L
J'ai commencé à lire cette série il y a déjà un moment, j'apprécie bcp l'écriture de Jean D'Aillon !
I
@ Yueyin : j'espère que tu te laisseras tentée dans ce cas!<br /> <br /> @ Mosa : je ne juge jamais un livre sur sa couverture mais je reconnais volontiers que c'est souvent la couverture qui attire la première mon regard ;-)
Y
Miam une de mes époques de prédilection, tu donnes envie :-)
I
@ Petite Fleur : j'en suis bien contente! Je crois que pour ma part je n'ai pas fini de lire Jean d'Aillon!
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