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Aventures littéraires et autres péripéties autour des livres
1 novembre 2009

L'ombre du vent

9782253114864

Ce livre, vous l’avez peut-être déjà lu. Pour ma part, il est tombé entre mes mains par hasard. Mon chéri, ayant lu un article sur le dernier livre de Carlos Ruiz Zafon, « Le jeu de l’ange », a eu l’idée de m’offrir « L’ombre du vent », cité dans l’article pour être tout à fait captivant. De plus, les deux ouvrages, « L’ombre du vent » et « le Jeu de l’ange », ont pour point commun de mettre en scène la même ville, Barcelone, mais également le même lieu, le cimetière des livres oubliés… Barcelone ayant été la destination de notre mini voyage de noces après le mariage et étant pour ma part et depuis toujours fascinée par les livres, il n’en fallait pas plus pour que mon tendre amoureux me colle ce livre entre les mains. Et je l’en remercie !

« L’ombre du vent » est en effet un véritable coup de cœur pour moi, un de ses livres qui se (nous) dévore. On est littéralement sur les pas de ses personnages, dans les rues d’une Barcelone oubliée, celle du franquisme ; une ville où transpirent encore les relents de la guerre civile espagnole.

L’action se déroule pendant les années 1940-1950. Daniel vient de perdre sa maman. Jeune garçon déboussolé, il vit désormais seul avec son père, brave homme rongé de tristesse et dont l’amour est dorénavant entièrement voué à son fils. Ils occupent un petit appartement situé au-dessus de la librairie que le père de Daniel a lui-même héritée de son père et dans laquelle, chaque jour, ils côtoient et chérissent les livres, souvent anciens, qui leur parviennent. En 1945 survient toutefois un évènement qui va déterminer le destin du jeune garçon. Son père le conduit dans un endroit à la fois mystérieux et secret dont il ne doit en aucun cas révéler l’existence : le Cimetière des livres oubliés. Gardé et protégé avec soin, ce lieu étrange constitue le dernier sanctuaire des livres dont plus personne ne se souvient. Des centaines d’ouvrage s’accumulent sur d’innombrables rayonnages en attendant de trouver un nouveau lecteur. Daniel, lui dit son père, devra choisir un ouvrage parmi cette multitude, un seul livre qu’il emportera mais qu’il gardera et dont il sera désormais responsable. Après avoir arpenté les allées, scruté les titres, caressé les reliures, le jeune garçon jette son dévolu sur un livre dont le titre a retenu son attention. C’est comme si ce livre l’avait toujours attendu ici, comme s’il avait toujours su que ce livre était pour lui. Il s’agit de « L’ombre du vent » d’un certain Julian Carax.

Tout m’a plu dans ce roman. Le cadre tout d’abord. Quel bonheur de parcourir à nouveau les rues de Barcelone à travers le regard de Daniel ! Pourtant le visage festif et gai de la ville actuelle est bien loin de l’atmosphère pesante, presque oppressante de la Barcelone des années 1950 rendue par Zafon. Les arrestations sont fréquentes, la torture des prisonniers est monnaie courante et bien que la guerre civile soit effectivement terminée, la terreur est toujours présente, comme une ombre rampante, une ombre qui prend souvent les traits de la police.

La plume de Carlos Ruiz Zafon est fluide, riche et percutante. Elle sert à merveille une intrigue merveilleusement élaborée. La lecture du roman de Julian Carax semble avoir tracé une nouvelle voie pour la vie de Daniel. Fasciné par le récit et par son mystérieux auteur, Daniel s’aperçoit rapidement que la possession même de l’ouvrage met sa vie en péril. Ainsi, au fil du roman, la vie de Daniel se trouve t’elle inextricablement liée à celle de Carax. Mais qui est cet auteur dont personne ne sait rien mais que tout le monde semble chercher ? Et qui s‘amuse à brûler tous les exemplaires des romans de Carax, comme pour en effacer toute trace ?

Les mystères font progressivement place à d’autres mystère au fur et à mesure que l’enquête de Daniel avance, tandis que celui-ci grandit et qu’avec l’adolescence surviennent les premiers émois de l’amour et les épreuves de l’amitié. M’arracher de ce livre était chaque fois une épreuve et je m’y replongeais ensuite avec avidité tant je m’étais attaché à Daniel. Comme lui, j’avais à cœur de percer ce troublant mystère, et une fois fait, je me suis sentie libérée. Voilà pourquoi « L’ombre du vent » est une lecture que je recommande chaudement…

Extrait : "L'Ombre du vent m'attendait, comme toujours, montrant son dos au fond d'une étagère. Je m'en emparai et je le serrai contre ma poitrine comme si j'étraignais un vieil ami que j'avais été sur le point de trahir. Judas, pensai-je."

Ce roman a enthousiasmé nombre de lecteurs, parmi lesquels Laurence, Jess, Allie, Uncoindeblog, Pimprenelle, Karine :) et Anjelica.

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Commentaires
I
@ Yueyin : ce livre semble n'avoir fait QUE des adeptes! Je n'ai encore lu aucun avis négatif! Et pour cause...
Y
un grand coup de coeur pour moi aussi cet ombre du vent :-))) je suis toujours heureuse quand il fait d'autres adeptes...
I
@ Choupynette : le jeu de l'ange me tente aussi beaucoup!<br /> <br /> @ Chiffonnette : je te comprends! Je déteste qu'on ne me rende pas mes livres! Moi c'est le tome 2 de Millenium qui est dans la nature...
C
J'en garde un merveilleux souvenir! Sauf que je n'ai jamais récupéré mon exemplaire! Ca m'apprendra à ne pas faire attention à ma bibliothèque! :-)
C
Yue Yin m'a offert son nouveau roman, Le jeu de l'ange... j'ai hâte de m'y mettre!
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