Hiraide Takashi, "Le chat qui venait du ciel", Picquier Poche
Cher amis lecteurs,
Par ce petit billet, je poursuis ma thématique du chat en littérature. Ceux qui me connaissent savent que je nourris beaucoup de tendresse pour cet animal plein de grâce, de dignité et de beauté. Je trouve leur présence rassurante. J'aime leur indépendance et leur espièglerie. Pour beaucoup, il émane d'ailleurs de ces êtres une certaine supériorité, voire carrément une dimension magique. Il n'y qu'à noter la place accordée au chat dans certaines religions, à l'instar des Egyptiens notamment et de leur divinité Basthet.
C'est ce qu'illustre le petit roman de l'auteur japonais Hiraide Takashi. Dans ce court récit, l'auteur s'attache à démontrer l'impact d'un si petit animal sur la vie d'un couple. Ce petit chat, prénommé Chibi, trouve une place particulière dans le coeur de ces êtres humains. Pourtant il ne s'agit pas de ses maîtres mais bien des voisins à qui il fait sa visite quotidienne. Ainsi, au fur et à mesure, se tisse un relation composée à la fois de respect, de jeu et de tendresse, malgré le refus de ce couple à prendre ce petit chat, qui n'est pas le leur, dans leur bras. Mais un chat appartient-il jamais à quelqu'un ou bien n'accorde t'il son attention aux humains qu'en remerciement de la nourriture et des soins qui lui sont offerts?
Hiraide Takashi prête ici à Chibi, par la voix du couple et notamment de l'homme qui tient le rôle de narrateur, des intentions dignes d'un être humain. Ainsi, si le petit animal aime à passer la nuit chez les voisins, il n'en retourne pas moins chez ses maîtres chaque matin afin d'assister au départ pour l'école du petit garçon de la famille, comme s'il s'agissait pour lui de souhaiter une bonne journée à son petit maître. Un tragique évènement va par la suite témoigner de la singularité de ce petit chat hors du commun et de l'impact qu'il provoque sur les humains, mettant en exergue l'étrangeté de sa personnalité...
On est en droit de se demander alors si, à travers la présence de ce petit animal, ce couple de japonais ne cherche pas à compenser l'absence d'un enfant, à faire déborder ce trop plein d'amour et de tendresse en lui prêtant ainsi des caractères humains. Il est, en outre, intéressant de noter que des personnages principaux de ce roman, seul le nom du petit chat apparait, comme si l'identité des humains était ici sans importance...
Finalement, j'ai trouvé la lecture de ce court roman assez intéressante bien que quelque peu fastidieuse. Il n'y a pas d'intrigue à proprement parler. Il s'agit au contraire d'un récit presque contemplatif qui m'a parfois ennuyée et que j'aurais facilement pu abandonner si le livre n'avait pas été dans mon sac, m'incitant alors à en parcourir quelques pages au gré des transport.